19/06/25 – Une réponse concrète aux enjeux de reconnaissance et de qualification de la main-d’œuvre dans le secteur de la restauration
Le Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT) annonce avec fierté le lancement de la nouvelle norme professionnelle de cuisinier et cuisinière, une démarche structurante visant à mieux refléter la réalité du métier, à valoriser les compétences et à faciliter l’accès à une reconnaissance professionnelle adaptée aux différents contextes de travail.
Le lancement officiel de cette nouvelle norme s’est tenu devant les représentants du réseau de Services Québec ce matin.
Une norme mieux adaptée aux réalités des milieux de travail
Le besoin de réaménager la norme professionnelle – et, par conséquent, de procéder à une nouvelle analyse de la profession – s’appuyait sur un constat partagé par le Réseau de Services Québec, les partenaires associatifs et le CQRHT : l’application de la norme, dans le cadre du Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT), posait des difficultés majeures dans certains établissements de restauration.
Depuis 2022, le CQRHT a entrepris un important travail de révision de la norme professionnelle de cuisinier, datant de 2010. À la lumière de ces constats, un chantier de révision a été lancé grâce au soutien technique et financier de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT).
Un comité d’orientation formé d’une quinzaine d’acteurs du secteur a permis de définir les nouvelles orientations de cette norme. Cette norme a été adoptée par la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale le 17 décembre 2024.
Le Programme d’apprentissage en milieu de travail est un programme qui favorise l’acquisition de compétences concrètes, structurées et reconnues. Le nouvelle norme professionnelle tiendra compte de la diversité des milieux de pratique, des compétences réellement exercées et du principe de progression professionnelle.
Xavier Gret, directeur général du CQRHT.
Une architecture/structure à deux niveaux
La norme révisée est structurée à deux niveaux de qualification et un profil de compétences fondé sur les réalités observées sur le terrain :
- Cuisinier ou cuisinière – Niveau 1 (N1) : tâches simples, courantes et répétitives liées à la préparation de mets simples ;
- Cuisinier ou cuisinière – Niveau 2 (N2) : tâches plus complexes nécessitant autonomie, organisation et maitrise technique. Seul le niveau 2 est admissible pour l’obtention du Sceau rouge.
Chaque parcours mène à l’obtention d’un certificat de qualification professionnelle (CQP) reconnu. La norme comprend 9 compétences clés et vise à qualifier un plus grand nombre de travailleurs, tout en reflétant la progression naturelle au sein du métier.
Une reconnaissance nationale : vers le Sceau rouge
Le PAMT constitue une étape déterminante, particulièrement pour ceux qui visent ensuite l’obtention du Sceau rouge après avoir obtenu leur certification de qualification professionnelle (CQP). Cette certification pancanadienne prestigieuse atteste que le titulaire possède les compétences exigées à l’échelle nationale pour exercer le métier de cuisinier selon les normes les plus élevées de la profession.
En modernisant cette norme, nous répondons à un besoin criant des entreprises en posant un geste concret pour renforcer l’attractivité de la profession et offrir des leviers de développement professionnel accessibles et adaptés aux réalités du terrain, conclut
Xavier Gret, directeur général du CQRHT.
Notes aux médias
Qu’est-ce qu’une norme professionnelle ?
Une norme professionnelle est un document officiel qui décrit, de façon structurée, les compétences essentielles requises pour exercer un métier selon les standards reconnus par l’industrie. Elle sert de référence commune entre les employeurs, les travailleurs, les formateurs et les partenaires du marché du travail.
Faits saillants
Avec près de 15 000 établissements et plus de 200 000 emplois, la restauration est un pilier de l’industrie touristique québécoise pour lequel les défis sont bien présents :
- 43 % des emplois sont à temps plein, comparativement à 60 % pour l’ensemble du secteur touristique ;
- Un taux de chômage moyen de 6 % (5 % pour l’ensemble du tourisme) ;
- 2 030 postes vacants recensés au dernier trimestre de 2024.
Contact medias : Mélody Bellier, directrice des communications CQRHT, [email protected]