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Le CQRHT, en collaboration avec l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) et l’Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des immigrants (IRIPI), lancera dès l’automne prochain une enquête visant à  tracer le portrait des besoins et des attentes des travailleurs de la restauration sur les questions reliées à l’attractivité, la rétention, la formation, les conditions de travail et les pratiques RH. Née d’une initiative de l’ARQ, cette enquête s’inscrit en complémentarité avec l’Étude sectorielle de main-d’œuvre en restauration, dont le rapport a été livré en août 2015.

 

Les RH à l’agenda

 

C’est dans un contexte effervescent et préoccupant que les ressources humaines se sont retrouvées à l’agenda du secteur de la restauration. En effet, lors de la rencontre annuelle de l’ARQ tenue en novembre 2014, plusieurs membres de l’association ont témoigné de leurs préoccupations sur cette question. Ce constat a étonné, non pas à cause de la justesse de la lecture de la réalité faite par les entrepreneurs en restauration, mais à cause de la prise de conscience aigüe qu’ils en ont faite.

 

En conséquence, cette priorité a été reconnue par les membres du conseil d’administration de l’ARQ et inscrite dans sa planification stratégique courante, laquelle s’étend jusqu’en 2017. L’ARQ a mis en place un comité RH composé de représentants des organisations suivantes : les restaurants Cora, Maman Fournier, Tomate Basilic, Le Pub D’Orsay et Le Montagnais, la Fondation ARQ, l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) et le CQRHT. Une des premières initiatives du comité a été de réaliser une étude sectorielle de main-d’œuvre, en vue d’établir un plan d’action.

 

 

 L’Étude sectorielle en restauration

 

Cette étude avait pour objectifs :

 

  • de circonscrire les problématiques en ressources humaines propres à la restauration en matière de besoins de main-d’œuvre, d’attraction, de rétention, de formation et d’organisation du travail;
  • d’orienter les travaux du comité RH de la restauration mis en place par l’ARQ afin d’amorcer des changements en profondeur, compte tenu du contexte de rareté et même de pénurie pour certaines fonctions de travail du secteur.

Les résultats ont notamment révélé :

 

  1. a) des difficultés de recrutement chez 70 % des restaurateurs répondants. Les difficultés de recrutement par fonction de travail se répartissaient comme suit : cuisiniers (65 %), plongeurs (25 %), serveurs (22 %), assistant-serveurs (14 %), hôtes/hôtesses (10 %), barmans (9 %).

La fonction de cuisinier étant stratégiquement essentielle et numériquement dominante dans la situation observée, des informations plus pointues ont été recherchées et obtenues. Elles portaient particulièrement sur les causes des difficultés de recrutement, les critères d’embauche des nouveaux cuisiniers et les bassins de recrutement.

 

  1. b) des problématiques de formation: 47 % des répondants ont indiqué que les nouveaux diplômés répondaient un peu ou pas du tout aux besoins des restaurateurs.
  1. c) des difficultés de rétention: il semblerait que peu de répondants connaîtraient un problème sérieux de rétention du personnel. En effet, seules 27 % des entreprises auraient de la difficulté à retenir à leur emploi leur personnel de cuisine, et à peine 10 % des établissements auraient du mal à retenir leur personnel de salle. Ces données sont cependant surprenantes… Plusieurs causes à l’origine de ces difficultés de rétention ont été examinées, tant en cuisine qu’en salle à manger.

 

Le plan d’action 2016 – 2017

 

Afin de donner suite aux résultats de l’étude, le comité RH a élaboré un plan d’action pour 2016-2017, basé sur quatre pistes d’intervention. Ce plan a été approuvé par le conseil d’administration de l’ARQ. En voici les éléments :

 

  1. Mieux définir les compétences recherchées afin de circonscrire de meilleure façon le besoin réel en termes de recrutement des cuisiniers et d’adéquation formation-emploi.
  1. Obtenir l’opinion des travailleurs de l’industrie sur certaines pratiques RH existantes et les conditions de travail afin de réduire les écarts de perceptions des restaurateurs à l’égard des conditions gagnantes à mettre de l’avant ou encore à implanter pour assurer l’attractivité et la rétention d’une main-d’œuvre qualifiée.

 

  1. Réaliser des activités de sensibilisation auprès des restaurateurs visant à démontrer l’importance de la question RH pour assurer leur croissance.
  1. Réaliser un projet-pilote avec comme trame de fond des stages rémunérés en restaurant pour des postes en cuisine afin de participer à l’effort collectif d’intégrer des individus sous représentés dans le marché de l’emploi tout en accompagnant les restaurateurs dans la mise en place de pratiques RH mieux adaptées au contexte actuel.

 

Le CQRHT, quant à lui, est partie prenante des actions priorisées pour la prochaine année. D’ailleurs, le partenariat et la collaboration entre l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) et le CQRHT sont au cœur du plan d’action validé et approuvé par les administrateurs des deux organisations pour l’année financière 2016-2017.

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