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Le CQRHT vient de mettre à jour deux portraits statistiques de profession, soit celui des cuisiniers et celui des serveurs au comptoir/aides de cuisine. Ces portraits dressent un bilan détaillé de l’offre et la demande de main-d’œuvre pour ces deux professions et identifient les principaux enjeux qui en découlent. Les portraits sont accessibles en suivant les liens suivants :

 

Cuisiniers

Serveurs au comptoir/aides de cuisine

 

Dans le cas des cuisiniers, les données les plus récentes révèlent que les postes vacants sont en hausse et que le bassin de cuisiniers se rétrécit avec un taux de chômage en baisse. Ce dernier est bien en dessous du taux de chômage pour l’ensemble du Québec. Par ailleurs, les diplômés du DEP en cuisine étaient encore moins nombreux l’an dernier que les années précédentes.

 

Pour les serveurs au comptoir/aides de cuisine, la situation est quelque peu différente. Leur taux de chômage est supérieur à la moyenne du Québec mais, comme pour les cuisiniers, il est en diminution. Il faut également mentionner que c’est la profession au Québec qui compte le plus de postes vacants et que l’augmentation des postes vacants a été fulgurante : 83% en un an seulement.

Diversification de la main-d’œuvre pour l’un; rétention pour l’autre : 

 

Les statistiques le confirment : la profession de serveurs au comptoir/aides de cuisine offre aux jeunes des opportunités d’accéder au marché du travail étant donné la forte proportion de 15-24 ans et compte tenu de l’importance du temps partiel et du travail de courte durée (par exemple, les emplois d’été). Or, avec la décroissance démographique des jeunes, ces derniers sont moins nombreux à accéder à la profession qu’auparavant. De là, l’intérêt de se tourner vers d’autres bassins de main-d’œuvre tels que les clientèles plus éloignées du marché du travail (par exemple, les immigrants). Une telle stratégie peut nécessiter des employeurs qu’ils fournissent plus d’accompagnement pour faciliter l’intégration des nouveaux employés ou encore, qu’ils travaillent en partenariat avec le secteur de l’employabilité. Cela étant dit, cette profession reste et restera une profession pour laquelle les taux de roulement demeureront élevés.

 

Pour les cuisiniers, le nerf de la guerre dans un contexte de rareté de main-d’œuvre pourrait bien être la rétention. L’enquête de satisfaction auprès des travailleurs de la restauration, réalisée en 2017, a révélé, entre autres, des carences sur le plan de la reconnaissance du travail accompli et de la valorisation des compétences du personnel en cuisine.

 

Autant pour une profession que pour l’autre, il faudra travailler sur l’attrait de ces professions, la compétitivité de l’offre salariale et l’amélioration des conditions de travail. Les études montrent que ces professions sont majoritairement perçues comme étant des emplois de passage. Les possibilités d’avancement qu’offrent ces professions, le travail d’équipe et la passion du métier qui anime les cuisiniers sont autant de facteurs sur lesquels les activités de valorisation peuvent s’appuyer. Cela dit, ces portraits démontrent l’importance pour les entreprises de modifier leurs pratiques compte tenu de ces professions qui sont nettement en déséquilibre dans l’ensemble du Québec.

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