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La situation de l’emploi reste plutôt stable en tourisme durant le mois de mai 1

 

Le mois de mai 2021 a été, pour l’industrie touristique, le mois de la stabilité avec une mince augmentation de 3 000 emplois, ce qui équivaut à une augmentation de 1 % par rapport à avril 2021. Même lorsque comparée à mai 2020, la différence est encore mitigée présentant qu’une augmentation de 26 600 emplois (+ 9%). Pour un retour à la normale de 2019, il y a encore un manque à gagner d’environ 120 400 emplois.

 

Emplois en tourisme (en milliers), de janvier 2019 à mai 2021, non désaisonnalisés, Québec

emplois-mai-2021 

tableau-variation-emplois-mai-2021

 

Fiches-Image-Hebergement

L’hébergement est le secteur affichant la plus importante augmentation de l’emploi au mois de mai 2021 par rapport au mois précédent, soit une hausse de 25 % (+ 4 300). Il présente aussi la plus importante hausse par rapport à mai 2021 avec 38 % plus d’emploi qu’en mai 2020.

 

 

Fiches-Image-Restauration

À l’aube des réouvertures des terrasses et salles à manger, le secteur de la restauration affichait une perte de 8 900 emplois entre avril et mai 2021. Ce secteur présente aussi le plus grand écart (- 37 %) entre les emplois de 2019 et de 2021.

 
 
 

Fiches-Image-Loisirs-Divertissements

Avec la saison estivale qui s’amorce, il n’est pas surprenant que le secteur des loisirs et divertissements affiche une hausse de 13 000 emplois (+ 19%) par rapport au mois précédent. Le nombre d’emplois est resté pratiquement le même entre mai 2020 et mai 2021 pour ce secteur, mais est toutefois 22 % plus bas qu’il l’était à la même période en 2019.

 

Fiches-Image-Voyages

Avec la fermeture des frontières qui se prolonge, le secteur des services de voyages affiche, ce mois-ci, une perte de 2 100 emplois (- 23 %) comparativement au mois précédent atteignant un total de 7 100 en mai 2021.

 

 

Fiches-Image-Transport

Le secteur des transports de personnes a perdu 3 300 emplois en mai, une baisse de 5 %. Par rapport à mai 2020, le nombre d’emplois est exactement le même, n’affichant donc aucune hausse ou baisse.

 

 

1    Ces données sont tirées de L’Enquête sur la population active (EPA) réalisée tous les mois par Statistique Canada. La période de référence pour le mois de mai s’étend du 9 au 15 mai 2021. Durant cette période, le déconfinement progressif amorcé le 8 février se poursuivait, notamment dans les régions hors de Montréal et de sa périphérie.

 

Le taux de chômage en tourisme recule drastiquement, mais ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle

 

Entre avril et mai 2021, le taux de chômage en tourisme a diminué de 2 points de pourcentage (pp). Cette diminution est aussi visible pour chaque secteur touristique pour lesquels nous avons la donnée. Ainsi, l’hébergement affiche une énorme baisse de 12,7 pp, les loisirs et divertissements une baisse de 3,6 pp et la restauration une baisse de 1,6 pp.

La problématique avec cette donnée est qu’il n’est pas possible de savoir si cette baisse est due à l’augmentation de l’emploi (ce qui est peu probable lorsque nous la comparons avec les données de l’emploi présenté précédemment) ou due aux limites méthodologiques de cette enquête menée par Statistique Canada.

Cela fait maintenant plus d’un an que la pandémie est apparue. Selon la méthodologie de Statistique Canada, un travailleur au chômage est relié à l’industrie par sa dernière expérience de travail pendant une année seulement. Par la suite, celui-ci est catégorisé comme « non classé », c’est-à-dire qu’il n’est plus lié à aucune industrie. Pour cette raison, l’analyse du taux de chômage doit se faire avec prudence, car ses fluctuations à la baisse peuvent ne pas être le reflet d’un retour massif au travail, mais simplement que nos chômeurs sont désormais « non classés ».

Donc, il ne sera plus possible pour les prochains mois d’analyser correctement les fluctuations du taux de chômage, car plus d’une raison peut expliquer un non-retour au travail (chômeurs depuis plus d’un an, travailleurs quittant pour un autre secteur, travailleurs n’étant plus en recherche d’emploi active) et donc, il devient périlleux d’interpréter le statut actuel des travailleurs qui contribuaient au secteur il y a déjà plus d’un an.

 

graphique-chomage-mai-2021

 

Graphique-variation-chomage-mai-2021

 

 

Source : Données de l’Enquête sur la population active (EPA) extraites par RH Tourisme Canada. Les extractions sont réalisées en fonction des codes SCIAN d’industrie tel que défini par le Compte satellite du tourisme de Statistique Canada. Les codes d’industrie utilisés pour délimiter le tourisme sont composés des secteurs industriels qui cesseraient d’exister ou qui observeraient une baisse significative de leurs activités en conséquence directe de l’absence de touristes.

Notes : 

  • Compte tenu des importantes fluctuations mensuelles de l’emploi en tourisme, le CQRHT utilise les données non désaisonnalisées. Pour cette raison, les informations peuvent varier de celles présentées par d’autres sources qui pourraient être basées sur les données désaisonnalisées.
  • Il est à noter que les données de l’EPA peuvent sous-estimer l’état réel de la situation.
  • Dans l’Enquête sur la population active, un chômeur est défini comme une personne qui, au cours de la période de référence : 1) avait été mise à pied temporairement, mais s’attendait à être appelée au travail et était disponible pour travailler; 2) était sans emploi, avait activement cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines et était disponible pour travailler; ou 3) devait commencer un nouvel emploi dans les quatre semaines suivant la période de référence et était disponible pour travailler. On peut comprendre que dans le contexte de la COVID-19 et du confinement, un grand nombre de travailleurs n’étaient pas en recherche active d’emploi.

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