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Entre le 3 et le 27 septembre, le CQRHT a réalisé une enquête sur les impacts de la COVID-19 sur les travailleurs.euses du tourisme. L’enquête visait à alimenter la réflexion sur les priorités d’interventions qui pourraient contribuer à : 

  • aider l’industrie à conserver son personnel compétent et qualifié nécessaire pour amorcer la reprise au moment opportun;
  • accompagner et soutenir la main-d’œuvre dans la phase transitoire.

L’enquête a permis d’obtenir 3 022 réponses valides, dont 757 de travailleurs du secteur des services de voyages. Nous vous présentons ici les principaux résultats pour ce secteur, lequel joue un rôle particulièrement important dans l’écosystème du tourisme en donnant une plus-value à l’expérience des visiteurs. Le secteur des services de voyages est principalement composé des agences de voyages réceptives et expéditives, des lieux de congrès et de réunion, des transports nolisés, des lieux d’accueil et de renseignement touristique ainsi que des services de guides.

 

Principaux impacts de la COVID sur les travailleurs.euses du secteur des services de voyages

 

1 – Plus du quart des travailleurs.euses en emploi dans les services de voyages avant la COVID n’avait pas regagné leur poste six mois après leur mise à pied

41% des travailleurs.euses du secteur ont été mis à pied lors du confinement printanier et 27% sont restés sans emploi lors du déconfinement estival.
 
 

2 – Les travailleurs.euses de Montréal, ont été très durement frappé.e.s

Montréal est la région la plus touchée avec 76% des travailleurs.euses qui ont été mis.es à pied lors du confinement printanier et 57% qui sont restés sans emploi lors du déconfinement estival.
 
 

3 – Exception faite des agent.e.s d’information touristique, les travailleurs.euses de la majorité les professions du secteur sont très vulnérables.

Les lieux de congrès et de réunion ainsi que le transport nolisé ont été fortement affectés, avec respectivement 55% et 40% de leurs travailleurs toujours en mise à pied durant l’été.
Les guides se sont avérés.ées être particulièrement vulnérables aux pertes d’emploi ou de revenus. Comme ceux-ci sont majoritairement travailleurs autonomes, beaucoup ont vu leurs contrats annulés.
Ce sont principalement les conducteur.trices d’autobus (59%) et les postes professionnels et administratifs (42%) qui étaient toujours en mise à pied lors du déconfinement estival.
 
 

4 – Des impacts importants sur les conditions de travail et salariales des travailleurs.euses toujours en poste

61% des travailleurs du secteur des services de voyages ont subi une détérioration de leurs conditions salariales et 78% ont estime que leur insécurité financière a augmenté.
 
 

 Pistes de solutions soulevées

Il est encourageant de constater que les travailleurs.euses du secteur des services de voyages ont un fort sentiment d’attachement envers leur secteur et qu’ils ne veulent pas le quitter à moins d’y être contraints. Idéalement, 81% désireraient continuer à travailler dans le secteur!

 

Dans une vision à long terme de leurs besoins stratégiques, les employeurs devront s’assurer de bien identifier et retenir le personnel clé. Une attention particulière devrait être portée aux travailleurs.euses des postes professionnels et administratifs ainsi qu’aux guides, qui démontrent un attachement moins fort envers le secteur.

 

Il sera important de conserver leur motivation et passion, afin d’éviter que l’industrie ne soit déstructurée par leur absence au moment de relance. Les employeurs devront faire preuve d’empathie et se montrer soucieux de la santé physique et émotive des travailleurs.euses en emploi, qui font face à des conditions de travail difficiles en temps de pandémie.

 

Sur le plan des travailleurs.euses mis à pied, les employeurs devront s’assurer de maintenir ouverts les canaux de communication et les informer des programmes et ressources d’aide financière qui sont disponibles. Dans la mesure du possible, les entreprises qui sont en mesure de bénéficier de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) devraient en faire appel.

 

Finalement, le temps d’arrêt qu’offre la pandémie doit devenir une opportunité de rehausser les compétences des travailleurs.euses du secteur afin que ces derniers.ières puissent contribuer efficacement à la relance dans un environnement où l’innovation et l’adaptation. Les répondants de l’enquête se sont d’ailleurs montrés très ouverts à participer à des formations afin de maintenir leur lien d’emploi.

 

Les employeurs pourraient même songer à soutenir les travailleurs.euses se dirigeant vers d’autres secteurs d’emploi, comme l’exode pourrait bien être temporaire : plus des deux tiers des travailleurs.euses qui ont quitté le tourisme cet été pour un autre secteur d’emploi ont indiqué qu’ils accepteraient de revenir travailler en tourisme lorsque la crise sera passée. On peut donc penser que plusieurs de ces travailleurs.euses qui se seront dirigé.e.s vers un autre secteur reviendront éventuellement au tourisme, mais cette fois avec un nouveau bagage de compétences qui pourra servir les besoins des entreprises touristiques.

 

Consulter l’étude complète

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État de la situation – Octobre 2024

Le tourisme au Québec comptait ce mois-ci 25 400 emplois de moins qu’en août dernier et quelque 35 200 emplois de moins qu’à pareille date l’an dernier. Bien que la diminution des emplois fût à prévoir avec la fin de la haute saison, il n’empêche que ces chiffres témoignent de la très grande difficulté de l’industrie touristique à récupérer la main-d’œuvre qu’il a perdue durant la pandémie.

Améliorer la productivité du travail en tourisme : une priorité

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