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Ce nouveau programme permet de soutenir les promoteurs collectifs (associations d’entreprises) ainsi que les entreprises individuelles. Ces promoteurs et ces entreprises travailleront de pair avec un établissement reconnu par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES) afin d’offrir des programmes de formation professionnelle ou technique adaptés aux besoins des entreprises.

 

Les formations visées comprennent les attestations d’études collégiales (AEC), les diplômes d’études professionnelles (DEP), les attestations d’études professionnelles (AEP) et les attestations de spécialisations professionnelles (ASP). Les professions admissibles sont d’abord celles priorisées au niveau national par la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), secondairement celles identifiées au niveau sectoriel ou régional, et enfin, exceptionnellement, des professions dont le besoin en entreprise est démontré. Les demandes doivent être accompagnées d’une lettre de validation du ou des conseils régionaux des partenaires du marché du travail concernés, confirmant le besoin de main-d’œuvre qualifiée sur son/leur territoire.

 

Les clientèles admissibles à certaines conditions sont les travailleurs déjà à l’emploi, les personnes nouvellement embauchées et certains candidats sans lien d’emploi avec une entreprise et venant compléter une cohorte déjà structurée.

 

Avis aux employeurs : dans le contexte de ce nouveau programme, il est possible que vous soyez sollicité par les maisons d’enseignement et les organismes d’employabilité pour accueillir des stagiaires. Nous vous conseillons fortement de vous assurer de la solidité du programme de formation proposé. À cet égard, nous vous invitons à prendre connaissance de la mise en garde énoncée dans l’entrevue suivante.

Les conditions gagnantes d’un projet de formation et d’intégration en entreprise

Entrevue avec Isabelle Girard, directrice générale du CQRHT

 

Question : Au fil des ans, le CQRHT a acquis une expertise indéniable en matière de formation et d’intégration en entreprise. Quelles bonnes pratiques recommandez-vous?

 

Isabelle Girard : On constate présentement la création de nombreux projets de formation par des organismes de formation et/ou d’employabilité en vue de l’intégration rapide des candidats en entreprise. Cet état de fait vient notamment de la rareté progressive de main-d’œuvre ainsi que de l’accessibilité accrue de fonds pour de tels projets à un plus grand nombre de promoteurs. Notre expérience nous incite à mettre de l’avant quelques règles de base pour en assurer le succès.

 

Réaliser le projet pour les bonnes raisons. 

Prendre le temps de bien définir les orientations, les objectifs, et mettre en place les moyens pour les atteindre.

 

Établir clairement le rôle et les responsabilités de chacun des intervenants impliqués.
Quel sera le rôle et les responsabilités de la maison d’enseignement, de l’organisme d’employabilité, de l’entreprise? Il est important que tout cela soit clair dès le départ afin de maximiser les chances de réussite du projet.

 

Bâtir le contenu de formation à partir de normes professionnelles reconnues. 
Les contenus de formation ont avantage à s’appuyer sur des normes de compétence professionnelles existantes : on évite ainsi de sauter des étapes ou de réinventer la roue.

 

Identifier et former un moniteur/compagnon. 
Pour permettre un transfert optimal des compétences, on doit pouvoir compter sur un employé clé capable d’assurer l’entraînement à la tâche dans l’entreprise. Pour exercer pleinement son rôle, cette personne doit maîtriser 5 compétences clés, soit interagir en milieu de travail, organiser l’apprentissage, entraîner à la tâche, suivre la progression de l’apprentissage et évaluer les compétences de l’employé à la fin de la période de formation. 

 

Favoriser le rapport employeur/employé
Les organismes promoteurs de programmes ou de projets visant à faciliter l’intégration en emploi doivent favoriser le rapport employeur/employé et ne pas s’y substituer. Les entreprises doivent apprendre à accompagner quotidiennement des équipes dont le profil des travailleurs est de plus en plus diversifié. Prendre cette place pourrait contribuer à déresponsabiliser les employeurs face à ce rôle si important.

 

Nos partenaires bailleurs de fonds nous demandent à l’occasion d’émettre des avis sur la pertinence et la solidité de projets présentés par des tiers. Les critères précisés plus haut font partie de notre grille d’évaluation. Nous constatons malheureusement que certains de ces projets ont peu de chance d’atteindre leurs objectifs, explicitement définis ou pas, faute de réunir un nombre minimum de conditions gagnantes. C’est pourquoi il est fortement recommandé aux promoteurs d’associer rapidement le CQRHT dans le design du projet pour ne pas arriver à la fin et risquer de recevoir un avis défavorable, parce que non conforme.

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