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Nous rencontrons un dilemme actuellement en matière de reconnaissance au travail. Il arrive parfois que l’on a l’impression que nous donnons de la reconnaissance à nos collaborateurs et à nos équipes. Pourtant, ces mêmes personnes parfois ont le sentiment de ne pas être reconnues. Avons-nous affaire à des personnes trop exigeantes ou continuellement insatisfaites ? Cela pourrait être une interprétation, mais nous pourrions aussi, très honnêtement, nous poser la question à savoir si nous répondons bien aux besoins de reconnaissance!

 

Au cours des 15 dernières années, la reconnaissance au travail a été abordée sous l’angle de la gratitude. Les principales pratiques de reconnaissance que l’on retrouve alors en entreprise sont des remerciements, des félicitations, des remises de prix, voire des cadeaux. Cette reconnaissance «gratitude» s’est généralisée et un très grand nombre d’entreprises ont des programmes de reconnaissance basés sur ce principe. Ce qui est étonnant est que malgré ces programmes formels, il demeure un nombre important de gens qui disent manquer de reconnaissance au travail.

En effet, selon un sondage que nous avons réalisé, 45% des répondants affirment manquer de reconnaissance et 43% considèrent que leur manager ne sait pas ce qui les motive au travail. Quand nous leur demandons quels sont les formes de reconnaissance qu’ils attendent: 65% demandent plus d’autonomie, 60% désirent exprimer leurs idées plus régulièrement et à peine 20% demandent d’être payés plus. À travers ces quelques chiffres, voyez-vous un besoin de reconnaissance qui prend la forme de la gratitude (i.e. merci, félicitations, prix, etc.)? Et bien non!

Depuis un certain temps, avec la montée des besoins d’expression directs des personnes, avec la montée de l’importance consacrée à la vie personnelle, avec la montée en compétence des salariés et avec l’arrivée des nouvelles générations, les attentes en matière de reconnaissance au travail se transforment. Aujourd’hui, les gens ne veulent plus simplement qu’on les félicite, qu’on leur dise merci; ils veulent que l’entreprise les considère. Nous pensons en effet que nous sommes à un tournant de la reconnaissance au travail qui devra élargir son spectre d’action vers la considération.

Nous nous expliquons plus longuement sur cette question. Quand les collaborateurs demandent d’être plus écoutés, de participer aux décisions, d’être informés, de pouvoir se développer au sein de l’entreprise ou d’avoir plus d’autonomie, ils demandent qu’on les reconnaisse pour ce qu’ils sont aux plans professionnel et personnel. Ils veulent être considérés à leur juste valeur et non plus uniquement reconnus ou remerciés. Cette ouverture vers la considération appelle donc à revoir les programmes de reconnaissance existants, trop tournés vers la reconnaissance gratitude. Voilà une avenue, qui selon nous, permettra probablement d’augmenter les niveaux de satisfaction en matière de reconnaissance au travail.

Cette forme de reconnaissance plus intégrative nous rapproche aussi des formes de management qui tentent de renouveler le rapport entre le collaborateur et la hiérarchie. Voilà un véritable enjeu! Les personnes ne veulent pas simplement travailler et qu’on leur dise BRAVO! Ces personnes, et surtout les nouvelles générations, demandent d’être véritablement intégrées et considérées au sein de l’entreprise. Nous sommes donc bien au-delà des remerciements et des félicitations de base. Ainsi donc, quand un directeur augmente le pouvoir de dépenser d’un de ses managers, quand un chef d’équipe demande à un employé de l’accompagner chez un client puisque c’est lui le spécialiste, quand un technicien consulte un travailleur pour mieux connaître la séquence des opérations de production et quand un employé montre à un jeune apprenti comment faire une tâche complexe, nous avons là des manifestations de reconnaissance.

Cette exigence de reconnaissance tournée vers la considération est non seulement bénéfique au niveau humain mais également indispensable du point de vue économique. D’ailleurs le Club Med en fait un axe de développement stratégique envers sa clientèle.

 

À mettre en pratique:

  • Les attentes en matière de reconnaissance au travail évoluent vers un fort besoin de considération;
  • La reconnaissance au travail doit être plus que des félicitations, elle doit véritablement permettre à l’individu de sentir qu’il fait partie intégrante de la vie de l’entreprise;
  • Vos pratiques de reconnaissance au travail doivent aussi intégrer la consultation de vos collaborateurs, la participation aux décisions, l’implication dans de nouveaux projets, etc.
  • Favorisez les démarches d’innovation participative et de co-construction.
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