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En février dernier, le CQRHT faisait appel aux restaurateurs et hôteliers afin d’intégrer et de former 90 nouveaux aide-cuisiniers pour la saison estivale. L’objectif? Permettre à une clientèle plus éloignée du marché du travail d’obtenir un emploi rémunéré sur le principe d’alternance travail-études et, parallèlement, développer les compétences des compagnons à l’intérieur des entreprises.

Des pionniers qui ont surmonté des embûches

 

Parmi les 9 régions participantes visées, seules la Montérégie et la Gaspésie ont commencé le programme de formation en mai dernier. Malgré des défis à recruter des entreprises et des apprentis, l’École hôtelière de la Montérégie et la Commission scolaire des Chic-Chocs à Sainte-Anne-des-Monts ont réussi à démarrer le projet en déployant beaucoup d’efforts et en travaillant étroitement avec leur milieu.

 

Une approche individuelle a été nécessaire pour convaincre les entreprises de prendre part à ce nouveau projet qui les aidera à la fois à pallier la pénurie de main-d’œuvre et à parfaire leurs pratiques RH en lien avec l’accueil et l’intégration de nouveaux employés.

Formation de 19 cuisiniers au rôle de moniteur en entreprise

 

Dans le cadre du projet, le CQRHT a formé 19 cuisiniers à la formation Moniteur en entreprise. Pendant deux jours consécutifs, ils ont développé leurs compétences en lien avec l’accueil, l’intégration et l’entraînement à la tâche. Il va sans dire que former des moniteurs en entreprise représente une condition essentielle au succès du projet, pour mieux préparer l’intégration des apprentis, ainsi que pour favoriser le développement et la rétention du personnel grâce à l’adoption de pratiques de formation efficaces et adaptées au contexte de main-d’œuvre d’aujourd’hui.

 

Compte tenu du court délai de réalisation, certains employeurs se sont montrés réticents à libérer leur moniteur des opérations pendant deux jours. Toutefois, le jeu en valait la chandelle. En effet, quelques jours après sa formation, une participante de la Montérégie a partagé qu’il s’agissait « d’une formation où on en sort grandi. Peu importe notre niveau d’expérience ou notre bagage, la formation nous permet de nous autoévaluer et, par conséquent, de mettre en lumière nos points forts et de travailler sur nos points à améliorer afin d’en faire bénéficier notre équipe de travail ».

Une formation commune

 

Le CQRHT a retenu les services de l’École hôtelière de Fierbourg pour adapter les outils de formation et de reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) qui seront utilisés par l’ensemble des centres de formation professionnelle (CFP) participants.

 

Grâce à cette formation de base commune, les candidats intéressés pourront poursuivre leur éducation afin d’obtenir un diplôme d’études professionnelles (DEP) de cuisine d’établissement.

Des apprentis bien entourés

 

Les apprentis ont rapidement intégré leur nouvel environnement de travail pour bien s’imprégner du milieu et mieux comprendre les apprentissages à venir. Au cours des premières semaines de formation, une période d’adaptation et d’accompagnement a été nécessaire pour mettre les recrues en confiance dans leur entreprise respective. Les CFP ont donc sollicité leurs ressources internes afin d’aider les apprentis à s’adapter à ce nouveau milieu, ce qui leur a permis de poursuivre le programme avec assurance et motivation.

En mode solution

 

Le 13 juin dernier, le CQRHT a réalisé une conférence téléphonique avec les centres de formation professionnelle participants pour discuter des défis rencontrés à ce jour et de trouver des solutions pour le démarrage de nouvelles cohortes. Les échanges ont permis d’identifier, entre autres, le manque de disponibilité des entreprises à suivre de la formation à l’extérieur de leur cuisine. De plus, il a été constaté que la clientèle visée nécessite des mesures de soutien et un suivi personnalisé. Malgré que le projet soit destiné à de la main-d’œuvre sans emploi, la possibilité que la formation puisse développer les compétences de personnes occupant d’autres postes en restauration (exemple : un plongeur) sera évaluée. Il faudra toutefois s’assurer de ne pas créer de nouveaux besoins ne pouvant être comblés par d’autres travailleurs.

 

Ces échanges serviront à la réflexion pour établir la meilleure approche en tenant compte des prérogatives du programme et du contexte actuel de main-d’œuvre.

 

Pour la Montérégie et la Gaspésie, le programme se poursuit et mènera les apprentis vers l’obtention d’une attestation d’études professionnelles (AEP) en cuisine de restauration rapide. Les entreprises et CFP participants auront contribué à l’accueil, à l’intégration, au développement et au maintien en emploi d’une main-d’œuvre qui détient dorénavant des bases solides pour œuvrer efficacement en cuisine.

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