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Malgré une diminution de près de 10% des emplois de cuisinier, de préposé à l’entretien ménager et de préposé à la réception/auditeur de nuit sur une décennie, ces trois professions du secteur hôtelier, qui représentent à elles seules 44% des emplois en hébergement, présentent des difficultés de recrutement particulièrement importantes, autant pour les postes à temps plein que pour ceux à temps partiel ou saisonniers.

Ce sont les principales conclusions qui ressortent de l’étude sectorielle de main-d’œuvre en hôtellerie que le CQRHT a menée en 2016 auprès de 840 gestionnaires d’établissement hôtelier.

Pourquoi est-il devenu si difficile de recruter? Et, dans un contexte de rareté de main-d’œuvre généralisée où à peu près tous les secteurs économiques expérimentent des problèmes similaires, quelles actions le secteur de l’hôtellerie peut-il prendre pour s’attaquer à ces difficultés de façon efficace et durable?

 

Freins au recrutement

Parmi les facteurs pouvant possiblement nuire au recrutement pour les métiers de cuisinier, de préposé à l’entretien ménager et de préposé à la réception/auditeur de nuit, mentionnons : 

 

  • Une diminution des emplois à temps plein au profit du temps partiel chez les préposés à l’entretien ménager et les cuisiniers
  • Des hausses salariales inférieures à la progression de l’indice des prix à la consommation chez les cuisiniers de 2010 à 2015 (+ 6% seulement par rapport à une augmentation du coût de la vie de 8,6%)
  • Un manque de compétences et de qualifications professionnelles chez les cuisiniers et les préposés à la réception
  • La conciliation travail-famille, notamment au chapitre des heures de travail, perçue par les hôteliers comme un obstacle important au recrutement pour les trois professions

 

Pistes de solution

Pour pallier aux difficultés de recrutement des établissements hôteliers, des pistes de solution se dessinent à la lumière des enjeux cernés :

 

  • Organiser le travail de façon à favoriser le maintien en poste des employés d’expérience tout en permettant à la relève d’être mise à contribution
  • Comme il est difficile d’être concurrentiels à l’égard des salaires, travailler en concertation pour améliorer les conditions de travail et ainsi répondre aux attentes de la relève (attention particulière à porter aux cuisiniers)
  • Poursuivre les efforts de diversification de la main-d’œuvre auprès des immigrants et des semi-retraités, et considérer de nouveaux bassins de main-d’œuvre comme les autochtones et les décrocheurs
  • Faire appel à des stagiaires en consolidant le lien d’emploi, notamment en leur offrant des conditions permettant de les retenir à la fin de leur stage ou de leurs études
  • Favoriser le lien d’emploi pour les hôteliers dont l’activité est saisonnière

Et vous?

Est-ce que ce portrait représente bien la réalité de votre établissement? Auriez-vous d’autres pistes de solution à proposer en fonction de votre propre expérience? On veut vous entendre!

 

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