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Tout le monde le sait : le vrai père Noël passe ses vacances estivales à Val-David, dans les Laurentides, accompagné d’une soixantaine de lutins. Ces lutins forment une équipe particulièrement soudée, grâce à un processus de gestion RH bien établi et entretenu par une série de rituels.

 

Tous les jours avant l’ouverture, Claude Rousseau, propriétaire du Village du père Noël, convie ses troupes à une rencontre éclair de cinq minutes pour faire les annonces de la journée. « On prévoit du temps très chaud, il y aura peut-être un orage en fin de journée. Un groupe provenant d’un refuge pour femmes violentées est attendu aujourd’hui; soyez particulièrement attentifs. Une des chèvres est malade, on doit la surveiller et s’assurer que le public la laisse tranquille », donne en exemple Claude Rousseau.

Des rituels au service de l’esprit d’équipe

« Au Village, on adore les rituels », dit Claude Rousseau, qui se présente sous le titre de lutin en chef! « Ces rituels répondent chacun à un objectif précis, mais ils nourrissent aussi le sentiment d’appartenance. »

 

Ainsi, les regroupements matinaux ne servent pas seulement à informer les employés des grandes lignes de la journée pour l’ensemble du site. Ils alimentent l’impression que tous collaborent à quelque chose de plus grand qu’eux. C’est aussi une occasion unique pour les employés de croiser tous leurs collègues, qu’ils s’occupent des tours de poney ou de la piscine.

 

Autre moment rituel clé : la remise de l’uniforme et du porte-nom d’un nouvel employé. Il n’est pas question de les laisser simplement dans son casier ou de les lui lancer comme une poignée de monnaie sur un comptoir. « On organise un petit événement qui inaugure son entrée officielle dans notre grande famille », explique Claude Rousseau. Le dirigeant fait le pari que le nouvel employé prendra ainsi son travail plus au sérieux… même s’il doit faire le clown au quotidien!

Un employeur qui veut faire figure de modèle

Le lutin en chef tient à ce que ses employés sentent que leur emploi est significatif. « Les jeunes veulent trouver du sens à leur travail; ils souhaitent faire une contribution sociale utile », résume Claude Rousseau.

 

Le Village s’assure donc de leur communiquer l’importance de leur contribution dans l’univers magique des enfants. La destination famille ne ménage pas non plus ses efforts pour dégager une image corporative positive. « Cela influence beaucoup notre attractivité auprès des jeunes chercheurs d’emploi », croit le dirigeant du Village du père Noël.

 

Pour soigner son image, le site touristique remet des dons à des organismes de la région, en plus d’organiser des activités sociales philanthropiques. « Tous les ans, on procède ensemble au nettoyage des berges de la Rivière-du-Nord », ajoute Claude Rousseau. De tels événements mobilisateurs contribuent à resserrer les liens dans l’équipe de lutins.

Continuité de la sélection à l’intégration

« On ne peut pas dire que c’est facile de travailler au Village, dit Claude Rousseau. Il y fait parfois trop chaud. Inversement, lorsqu’il pleut beaucoup, on n’a pas le choix de devoir couper leurs heures. » Selon le propriétaire, pour que les employés décident de venir au Village (et d’y revenir d’une année à l’autre) malgré ces désagréments, ils doivent avant tout aimer leur travail et en retirer beaucoup de plaisir au quotidien.

 

M. Rousseau suit donc un processus de sélection rigoureux, qui comprend notamment des tests psychométriques et des mises en situation de groupe. « On veut des employés pour qui prendre soin des enfants comme si c’était leur petit neveu ou leur petite nièce est non seulement naturel, mais aussi amusant », résume le propriétaire. Au moins trois employés expérimentés participent aux activités de recrutement. Ils apprécient la confiance que leur témoigne ainsi l’employeur. De plus, leur présence sécurise les candidats qui voient ces « anciens » comme des alliés pendant leur évaluation.

 

L’intégration harmonieuse au sein de la grande famille passe ensuite par un programme de parrainage entre nouveaux employés et lutins expérimentés. « Ils ont ainsi toujours un collègue vers qui se tourner en cas de doute. C’est moins gênant pour un nouveau que d’aller voir un superviseur », explique le lutin en chef, dont le titre incarne pourtant à merveille l’accessibilité prônée à chacun des « niveaux hiérarchiques » du Village.

 

Le parc d’attractions fait donc tout pour être aussi accueillant pour ses lutins que pour les enfants!

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